L'église...
Commencée en 1825, l’histoire de l’église Saint-Denis est connue grâce au livre de procès-verbaux mis en place dès son édification. La première église, modeste par sa taille, sert aux cultes protestant et catholique jusqu’en 1865, date à laquelle est décidée la construction de deux lieux distincts. La première pierre de la nouvelle église catholique dédiée à Saint-Denis est posée en 1869. Elle émane d’un projet commun de la commune et du conseil de fabrique et bénéficie de nombreux dons des paroissiens.
Durant la première guerre mondiale, les autorités militaires allemandes s’emparent de l’orgue, installé en 1879, et des cloches, qui seront réinstallées en 1922. Le second conflit épargne relativement l’église du village pourtant occupé. La paix revenue, les catholiques décident d’adjoindre à leur lieu de culte une « grotte de Lourdes » qui est restaurée au début des années 1970. L’église fête alors ses 100 ans avec une campagne de travaux. Le chœur de l’église est transformé, un nouvel autel est consacré, un nouvel orgue installé tandis que la sacristie est réaménagée. La réfection des bancs et du système d’éclairage de l’édifice viennent clore ce chantier de modernisation. A la fin des années 1990, les travaux reprennent, supportés en grande partie par la commune. La réouverture solennelle de l’église a lieu le 18 octobre 1998, lors de la fête patronale Saint-Denis. Après l’incendie de 2011, le traumatisme est certain. La décision est prise de reconstruire au plus vite l’édifice, son financement étant pris en charge par l’assurance.
Le nouveau projet
est présenté à la population le 15 septembre 2012, dans le cadre des journées du patrimoine, par l’architecte Alain Steinmetz. Ses propositions ont été suivies et validées par une commission créée spécialement à l’occasion de la reconstruction. Si ce n’est un réaménagement de l’entrée principale, l’aspect extérieur de l’église n’est pas remis en cause. L’intérieur de l’église, quant à lui, conserve également sa forme initiale. Les piliers aux bords de l’allée centrale sont reconstruits entièrement, tout en gardant leur aspect d’origine. On note néanmoins, un changement majeur pour la tribune qui abritait l’orgue et qui n’est pas reconstruite.
Un nouvel orgue à l’habillage en bois de hêtre réalisé par l’entreprise Kern a trouvé sa place sur le mur nord d’où s’échappent les sons produits par 1080 tuyaux et 19 registres en accord avec les 3 cloches rescapées de l’incendie. Le clavier, sous forme d’un pupitre mobile, permet à l’organiste de se placer à différents endroits dans l’église, de manière à s’adapter à la configuration des célébrations. Une œuvre vient orner le mur où siégeait la tribune de l’orgue. Elle met en valeur la rosace, auparavant cachée par les orgues.
«Les vitraux bas de la nef, s’appuyant sur une technique de superpositions d’éléments graphiques et d’à plats de couleurs flammées, l’artiste Sylvie Lander a proposé de mettre en œuvre le tableau de la résurrection du retable de Mathias Grunewald exposé au musée Unterlinden de Colmar.
Pour les trois vitraux du fond du chœur, Sylvie Lander a proposé une œuvre polychrome symbolisant la résurrection. L’autel et l’ambon tout comme le baptistère ont été réalisés en bois d’olivier, un bois symbole de vie et de paix.
Dans le narthex le décor est dominé par une structure tubulaire et une représentation de la Trinité à 3 branches ainsi que par des mosaïques insérées dans les vitres et créées à partir des tissus d’apparat récupérés dans les gravats après l’incendie, une création originale et inédite de l’artiste mosaïste obernois Gérard BRAND qui a également conçu une œuvre imposante composée de 23 silhouettes au fond du chœur symbolisant la marche des fidèles vers la lumière et vers l’avenir.